Installation documentaire : « Le jardin secret d’Alexandra David-Neel »

Premier opus de l’exposition « Alexandra David-Neel, la femme aux semelles de vent »

Imaginez…
Vous êtes à Samten Dzong, la maison où Alexandra David Neel a rassemblé tous ses souvenirs et où, 22 années durant, après son dernier voyage, elle a travaillé d’arrache pied pour rédiger, d’après ses notes et expériences, la plupart des nombreux ouvrages de sa bibliographie. 
Nous sommes en 1969, la dernière année de sa vie. Elle a 101 ans…

Littéralement, un «Dzong», c’est un lieu, un espace.
On trouve des Dzongs au Bhoutan qui sont des forteresses ou des palaces.
Il en est d’autres, comme au Ladakh, qui sont des cirques de montagnes
renfermant des grottes de méditation, telles que celles de Padmasambhava…

L’exposition

Le Dzong d’Alexandra est une simple maison dans les Alpes de Haute Provence. Elle lui a donné le nom de «Samten», qui signifie en tibétain «l’esprit concentré».

«Samten Dzong,» est donc un lieu de réflexion, de méditation. Alexandra y a rassemblé tout un tas d’objets qu’elle a ramenés de  ses voyages. Chacun d’eux renferme une histoire.

C’est à travers une pièce reconstituée et des objets tibétains originaux et autres cartes et photos en fac similés, que nous allons voyager dans «les mondes d’Alexandra»…

Les objets

Les objets proposés dans l’exposition ne sont pas ceux d’Alexandra David Neel mais de véritables objets ramenés des hautes terres himalayennes. Il s’agit d’évoquer son histoire. Ce n’est pas un musée.

L’exposition renferme une collection non exhaustive d’objets, mis en scène dans les conditions de vie d’Alexandra David Neel, telles qu’on les connaît à travers la maison-musée de Samten Dzong, à Digne-les-Bains.

Des objets (rituels) venus du toit du monde (Ladakh, Tibet, Népal…)

Moulin à prières, Cloche et Dordje, bol tibétain, théière tibétaine, baratte à thé salé au beurre, lampes à beurre (x3), table basse sculptée, drapeaux de prières, Kataghs (écharpes blanches), livres tibétains, planche d’impression sculptées en bois de textes tibétains, bijoux en pierres précieuses de l’Himalaya, masques tibétains (x3) en bois et papier mâché.

Costumes et accessoires

Costumes et accessoires, manteau tibétain, bottes, cannes (Alexandra à la fin de sa vie)

Des objets «d’exploration»

Appareils photos d’époque (dès son invention), dont certains identiques à ceux utilisés par Alexandra, trépied photo, matériel de développement.

Des objets «d’ameublement» de voyage

Malles et valises de voyage d’époque, malle-costumes de voyage (époque pré-exploratrice) trousse de toilette de voyage (XIXème siècle)

Décoration de la pièce, mise en scène

Fauteuil recouvert d’un drap blanc (« le trou » où Alexandra passait ses nuits à dormir, assise). Photos souvenirs dans des cadres (sous réserve d’autorisation) : le XIIIème Dalaï Lama (qu’elle avait rencontré), les parents d’Alexandra David Néel, elle enfant, elle cantatrice… Portraits de « ceux qui ont compté », Tangkas originales tibétaines, lit avec 3 petites sonnettes pour appeler les 3 personnes chères à son cœur (dit «de pierre» !), une radio pour écouter sa voix, posée sur la même table que celle de sa maison à Digne, un bureau identique avec un fauteuil en osier similaire et « une »sa » lampe de bureau, un petit autel…

Écrits et bibliothèque

La bibliographie complète de Alexandra David Néel, dont la plupart des premières éditons d’époque (28n ouvrages).
Une bibliothèque «utile» (livres de références qu’elle consultait), en livres et fac similés, tels qu’elle pouvait les avoir sur son bureau.
Des cartes et reproductions de cartes.
La grande carte où sont reportés les Voyages de l’exploratrice-orientaliste
Une reproduction sur papier-toile, similaire à celui de la carte qu’elle avait tracée à la main et cousue dans sa goncha pour son voyage à Lhassa.
Des «paroles» (citations) qui «flottent au vent» etc.

Le Cheminement

L’exposition est scénographiée : elle emporte le spectateur comme dans une histoire…

L’exposition est conçue pour être narrée ou «explorée» : comme dans un grenier, chacun peut fouiller, ouvrir des caisses et chercher ou non le sens de ses découvertes, par un subtil jeu d’enquêtes… Cette exposition offre ainsi plusieurs «portes d’entrées» :

Les voyages d’une vie :

Les voyages d’Alexandra David-Néel sont narrés dans des cadres racontant chacun une période de voyages : ceux de sa jeunesse d’abord, révélateurs de sa soif de découvertes et ceux de ses «grands voyages» (car il y en a eu deux) : 14 ans et 9 ans de voyage, alors qu’elle avait entre 43 et 57 ans (de 1911 à 1925) et de 69 à 78 ans (de 1937 à 1946).

Les cadres des deux grands voyages présentent des cartes et les fils rouges de ses itinéraires. Chaque étape importante fait référence à un tiroir « souvenir » où sont regroupées certaines informations et anecdotes sur cette escale : cartes postales, cartes, notes de carnet (reproduites) pour redonner vie au voyage d’Alexandra.

Les objets rapportés, vecteurs de mémoire et d’histoires

Des objets, surtout, sont installés dans la «pièce», recréant l’ambiance qui fut celle de la maison d’Alexandra : deux thangka avec des lampes à beurre, des masques accrochés «aux murs», une petite table tibétaine avec un moulin à prière, un bol, des cloches, un dordje pour les cérémonies bouddhistes, un fauteuil recouvert d’un drap blanc, où Alexandra s’installait pour quelques heures de repos, de jour, comme de nuit…  Sur «sa table de travail on retrouve son matériel pour écrire : une loupe, un livre tibétain, un dictionnaire et des fac-similés de ses notes… 

Les mots d’Alexandra

Alexandra avait à cœur de toujours expliquer les choses. Même si ce n’est qu’une vue de l’esprit, il est sensé d’imaginer qu’elle aurait aimé raconter les histoires de ses objets, comme elle l’a fait pour certains dans ses livres. Ainsi, quelques notes, informatives, sont rangées dans un trieur en bois : elles permettent de mieux comprendre le sens des objets présentés dans l’exposition. Mais pas comme dans un musée : comme dans les affaires personnelles d’une grande dame !  

Toujours dans l’esprit d’envahir l’espace de la présence d’Alexandra, quelques unes de ses citations «flottent» ici et là. Des échanges qu’elle a pu avoir avec Marie-Madeleine Peyronnet sont « gravés » dans des notes, disséminées ici et Là…
Et pour qui veut entendre résonner sa voix, il suffit d’allumer la radio, posée sur une petite table, pour écouter une émission de l’époque, où l’exploratrice raconte quelques épisodes de ses voyages !

L’odeur d’encens subtilement, imprègne la pièce… Tous nos sens se laissent capter pour partir à la rencontre de ce personnage hors du commun !

L’exposition en images

Un aperçu de cette installation documentaire scénographiée :

L’esprit

Il y a tant à dire dans la vie de l’exploratrice qu’on ne peut pas tout raconter. Les «escales» choisies de ses voyages, mettent en avant ses expériences et ses recherches : le caractère scientifique de son exploration.

Alexandra David Neel était incrédule. Il lui fallait aller au plus près de l’expérience pour comprendre les choses : que ce soit dormir sur une planche à clous, placer un drap mouillé sur son corps nu, en plein cœur de l’hiver himalayen, pour le sécher, rencontrer les plus grands maîtres du bouddhisme tibétain ou de l’hindouisme, s’exercer à la transmission de pensée… L’exploratrice a cherché à comprendre le fond et l’origine des philosophies orientales. Elle nous en a rapporté une connaissance extrêmement fine. Elle était d’ailleurs considérée sur place comme une « Dame Lama », une érudit, elle l’étrangère !

La construction du récit de l’exposition s’appuie sur la lecture de la quasi-totalité des ouvrages d’Alexandra David-Neel, la lecture et la relecture des biographies écrites originellement par Jean Chalon, dernièrement par Jeanne Mascolo de Filippis, le travail remarquable de Joëlle Désiré-Marchand sur « les itinéraires d’Alexandra David-Neel » ainsi que le récit de Marie-Madeleine Peyronnet sur ses 10 ans de vie passés avec Alexandra David Néel. Le décor a été évidemment inspiré par la maison Alexandra-David-Neel, à Digne, et les fac simile ont été choisis après consultation de ses archives.

L’auteure de l’exposition, Céline Moulys, est spécialiste du Ladakh, terre d’exil des tibétains, dans l’Himalaya indien, où elle s’est imprégnée de cette culture vivante tibétaine. Elle a aussi voyagé au Tibet et dans le nord de l’Inde, sur certains sites visités par l’exploratrice, d’où elle a ramené des photographies de lieux, encore figés dans le temps. 

Au delà du personnage

Au delà de la découverte du personnage d’Alexandra David Neel, cette exposition souhaite transmettre à toutes les générations, aux aficionados comme aux néophytes, les valeurs de l’exploratrice : la persévérance, l’indépendance d’esprit, son combat pour les droits des femmes et l’éducation. Mais aussi les enseignements philosophiques orientaux qu’elle est allée comprendre jusque sur le toit du monde et qu’à travers citations et anecdotes, nous essaierons d’expliquer : les notions d’impermanence, l’importance de l’éducation, l’humilité, le profond respect de la vie …

A travers une telle exposition, l’idée est de laisser dans les esprits, la trace du souvenir. L’impression d’avoir vécu un peu des aventures d’Alexandra, d’avoir touché du doigt l’Himalaya, d’avoir rencontré la Grande Dame de l’exploration !

Animations : Escape games, visites contées et conférences.

Escape game

Un « serious escape game », c’est une enquête, un « jeu de rôle » qui motivera les plus jeunes (mais pas que !!!) à se lancer dans une aventure immersive pour tirer un enseignement.

Pour inciter les plus jeunes à prendre le pas de l’aventure, rien de tel qu’un escape game ! La seule évocation du jeu les propulse instantanément dans une nouvelle dimension et excite leur curiosité ! Ils ont soif d’apprendre, de comprendre, de réfléchir et la découverte du personnage d’Alexandra David-Neel se prête particulièrement bien à cette forme de jeu car la grande dame, sous sa cape de « hérisson », avait beaucoup de secrets à livrer !…

L’escape game lié à cette exposition s’intitule : « Qui étiez-vous, Madame Alexandra David Neel ? ».

Que vous la connaissiez déjà ou que vous ignoriez jusqu’à son existence avant de vous retrouver là, face à cette installation immersive, vous allez faire sa connaissance sous un angle sensible et intime

Ce jeu s’intéresse à la personnalité de l’aventurière à une époque où les femmes étaient peu estimées, dépendantes d’un mari ou d’un père et n’avaient aucun droit, pas même celui d’étudier, d’avoir un métier et encore moins un compte en banque !
Pourtant, c’est à cette même époque que Alexandra est partie seule à l’aventure. Elle a osé réfléchir et elle a ramené du bout du monde, des connaissances nouvelles ! Qui était-elle, au fond, et quelle était sa quête ?

Pour mener cette enquête, les joueurs, jeunes ou moins jeunes, vont se mettre dans la peau de Marie-Madeleine Peyronnet, son « auxiliaire » de vie des dix dernières années.
Le jeu commence au moment où la grande dame disparaît et laisse une maison vide… Dévastée, Marie-Madeleine a le sentiment d’une grande perte. Mais si elle a passé 10 ans, jours et nuits, 24h sur 24, 7 jours sur 7 à assister Alexandra dans tout ses actes de la vie quotidienne, et en particulier pour l’aider à rassembler et compiler ses notes accumulées au cours de ses voyages et de ses réflexions, elle ignore tout de qui elle a été « avant » ! Et c’est en fouillant dans des archives, dans des malles restées fermées, en lisant sa correspondance avec son mari, qu’elle va découvrir qui était Alexandra…

Le joueur, seul ou en petite équipe, part ainsi, d’énigmes en révélations, sur les traces d’Alexandra, pour la découvrir ou, pour les plus avertis, mieux la comprendre.

> Tout savoir sur l’escape game :
« Qui étiez-vous, Madame Alexandra David-Neel ? »

Visite conté

Les expositions scénographiées se racontent d’elles-mêmes mais une visite contée, c’est toujours un petit plus pour accompagner le spectateur dans son voyage…

Parce que les histoires transportent toujours dans des aventures fabuleuses, la visite contée est une autre façon d’aborder l’exposition avec un récit de 50 min environ qui trace un portrait sensible de l’exploratrice et explique la scénographie en détails.

Cette visite contée vous emmène d’emblée à la rencontre du personnage extra-ordinaire qu’était Alexandra David Neel : une femme hors du temps dont les réflexions et explorations resteront longtemps un exemple.
Ceux qui ne la connaissent pas plongeront directement dans quelques unes de ses nombreuses aventures, avec certainement une folle envie d’aller plus loin. Ceux qui la connaissent et l’ont lue, seront surpris par certaines mises en lumière…
La vie de cette exploratrice philosophe, « la plus grande du XXème siècle » dit-t-on, a été soumise à la critique. On la disait presque tyrannique, avec un caractère bien trempé, mais elle était aussi bonne actrice… et les textes, emplis d’émotions et d’émerveillements qu’elle a écrits laissent aussi entrevoir une femme profonde, sensible et qui avait certainement atteint, comme l’était le but de sa quête, un niveau élevé de sagesse…

La visite engagera le débat évidemment.

Durée de la visite contée : 50 min
Cette conférence, dans l’espace intime de l’exposition, peut accueillir 15 à 20 personnes maximum et permet un échange qui se prolonge au delà du temps du récit…

Conférence audiovisuelle

Une salle, un écran, un vidéoprojecteur et un conteur : le voyage peut commencer, et le nombre de passagers n’est pas limité !

Certaines manifestations ne peuvent pas organiser de visites contés car l’affluence serait impossible à gérer. C’est pour répondre à cette problématique qu’il est aussi possible de faire une conférence en salle, agrémentée d’une visite guidée-photographiée, projetée sur écran. Comme pour la visite contée, le but est de tracer un portrait sensible du personnage et de mieux comprendre sa quête sur ses chemins de traverse.

Avec des exemples à foison, cette intervention ne manque pas d’humour, comme la grande Alexandra !

Visite libre

C’est la visite qu’aurait préférée Alexandra ! Celle où ses pas ne sont pas guidés, elle qui, délibérément, prenait toujours le chemin le plus long et le moins fléché pour se donner plus de chances de se perdre !

Il est des visiteurs qui entrent, qui observent, s’interrogent, n’osent pas déranger… et ceux qui commencent à fouiller ! Et ceux là, c’est sûr, ils ne sont pas près de sortir ! 

Une heure, c’est le temps moyen observé pour visiter ces petits 28m2 ! Mais c’est aussi sans compter ceux qui reviennent pour poursuivre leur exploration et parce que cet espace leur offre un écrin de sérénité.

Offrir le temps de lire, d’approfondir, dans un huis clos intimiste, c’est la force de cette exposition qui, en variant les supports, incite à découvrir et à apprendre !

Infos pratiques
et conditions financières

Cette installation itinérante est modulable : n’hésitez pas à nous exposer votre projet via les formulaires ci-dessous pour trouver l’adaptation qui vous conviendra le mieux, selon votre espace, votre budget…

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