Film et conférence – « Amazirh, une année berbère »

Au rythme de la marche ou du pas d’un mulet, Louis-Marie et Elise Blanchard nous entraînent à la découverte en profondeur d’une magnifique vallée isolée du Haut-Atlas marocain, qui échappe encore à la standardisation générale. Aujourd’hui, cependant, le mode de vie de ce petit peuple montagnard est menacé par un modèle de société unique, qui risque de rompre un fragile équilibre entre  identité berbère, vie traditionnelle en quasi autarcie et « modernité ». (…)

Le temps d’une soirée, d’un festival, ou d’une semaine thématique, partagez la vie rude des montagnards berbères du Maroc.

Un Film d’Elise et Louis-Marie Blanchard
Durée 1h10, Réalisation 2013, HDV 16/9ème

Le sujet

Le développement économique marocain entraîne peu à peu des changements importants dans la vie des hautes-vallées : électricité, télévision, pistes carrossables voire routes goudronnées, construction d’écoles, installation de dispensaires, arrivée du tourisme. Tous ces facteurs contribuent à élever le niveau de vie et d’équipement des villages montagnards ; pourtant d’autres éléments comme la pression démographique, le manque d’eau, le mirage de la ville contribuent à l’exode rural, cependant ralenti par les formes nouvelles de tourisme comme le trekking ou les gîtes ruraux, qui apportent un complément de revenu aux montagnards et peuvent permettre à une partie des jeunes de rester au pays en travaillant comme hébergeurs, muletiers ou guides de randonnée.

De nombreux séjours dans ces hautes vallées nous ont permis de vaincre les réticences fortes envers l’image ressenties au départ, en tissant peu à peu des liens privilégiés avec les habitants, notre présence étant librement acceptée dans l’intimité de la vie quotidienne.

Le reportage se fait le témoin d’une vie rude, isolée, souvent difficile, mais qui répond dans une certaine mesure à notre quête de sens par sa simplicité et sa maîtrise des éléments qui la constituent : ici, les hommes construisent leurs propres maisons et se nourrissent de leurs propres champs. Ces hautes vallées, restées à l’écart des trépidations de la vie moderne, sont cependant désireuses aujourd’hui de s’ouvrir au monde : ici, les villageois se sont battus pour obtenir routes et électricité, synonymes d’une vie plus facile ; mais, on le devine, cela ne va pas sans quelques bouleversements…

Les personnages

Le film s’appuie sur le regards croisés des gens de la vallée. Leur parole constitue la trame du reportage. Ainsi, nous ferons la connaissance de :

  • Hassan Benkoum : 68 ans, paysan, épicier et propriétaire d’un gîte à Abachkou.
  • Latifa, la sœur d’Hassan : 50 ans, paysanne du village d’Agarth, un des villages les plus isolés de la vallée.
  • Ezoubair : 25 ans, du village de Timiloukine, licencié en anglais et jeune marié, il devra sans doute quitter la vallée pour trouver un emploi.
  • Hassan Baraouze : 40 ans, du village de Tissent, géologue de formation, guide de montagne, il anime un gîte « Accueil paysan » et une coopérative artisanale.
  • Bouchara : 20 ans, du village de Tazoult, institutrice d’école maternelle.

Les auteurs

Grands voyageurs et marcheurs, mais aussi auteurs et réalisateurs, Louis-Marie et Elise Blanchard ont promené leur regard des montagnes françaises aux vallées reculées des Andes, du Tibet et du Pamir et publié leurs reportages dans Géo, Terre sauvage, Grands Reportages, Trek Magazine, Road-Book, Le Monde.

Leurs films documentaires sur le Tibet, la Route de la soie, la Mongolie et le Maroc ont été diffusés sur les chaînes de télévision : Arte et Voyage, ainsi qu’en Suisse, Russie et Italie.

Depuis plusieurs années, ils sillonnent le territoire des Aït Atta, du Djebel Saghro au Haut Atlas, pour une découverte en profondeur du mode de vie des derniers nomades pasteurs du Maroc. Le fruit de ce travail a nourrit ce film mais aussi un livre et une exposition scénographiée.

Thématiques

Ce film aborde des thématiques qui peuvent être développées en conférence :

  • La vallée berbère des Aït Bou-Oulli (« Les fils des brebis »), au cœur du Haut-Atlas marocain
  • Des villages à l’architecture de terre parfaitement intégrée à l’environnement
  • Une vie en autarcie, autour de l’agriculture et de l’élevage
  • Un artisanat traditionnel en sursis, et peu d’emplois pour les jeunes de la vallée
  • Le souk, grand rendez-vous hebdomadaire
  • De l’école coranique à « l’école de Rabat »
  • Alphabétisation et coopératives, la lente émancipation des femmes
  • Route, électricité, tourisme de randonnée, quel avenir pour la vallée ?

Infos pratiques
et conditions financières

Pour en savoir plus…

Sur le film et la conférence

Dossier et conditions financières à télécharger ici au format PDF.

Sur l’exposition

Voir la page de l’exposition : « Vallées berbères et nomades du Haut-Atlas »

Réalisé et accompagné par :

Louis-Marie Blanchard

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