Installation documentaire : « Alexandra David-Neel, 14 ans sur des semelles de vent »

Deuxième opus de l’exposition « Alexandra David-Neel, la femme aux semelles de vent »

Alexandra David-Neel rêvait d’un « lointain voyage »… Quelques mots, soufflés par un mari qui avait compris son besoin de comprendre les cultures, loin, au delà des frontières de l’Occident.

Mais un voyage, aussi bien préparé soit-il, réserve des surprises ! Ainsi, au fil des rencontres qui en appellent d’autres, des découvertes, des aléas, le voyage a duré, duré, duré encore…. 14 ans !
14 ans aux termes desquels Alexandra David-Neel a accompli un exploit que personne, pas même elle, n’aurait envisagé au départ : pénétrer dans le Tibet interdit et atteindre Lhassa après des mois de marche hivernale sur des routes jamais encore cartographiées ! Avec cet exploit, tant politique et audacieux que physique, Alexandra David-Neel est devenue sans aucun doute l’une des aventurières les plus remarquables du XXème siècle

Mais qu’est ce qui a motivé cette quête ? Qu’est ce qui a nourrit cette volonté de fer ? Qu’est ce qui lui a donné les armes et les idées pour affronter pareille épreuve ? 

C’est ce que cette exposition propose de découvrir en retraçant les étapes et les rencontres de son parcours, de l’Inde au Tibet, en passant par le Sikkim, le Japon et la Chine.
A chaque étape, à chaque séjour, elle a fait des rencontres déterminantes, enrichi ses connaissances, qu’elle a partagées dans des articles envoyés et publiés en France. Elle a ramené de la matière, nourrit des réflexions sur lesquelles elle a écrit jusqu’à la fin de sa vie. Ce voyage, c’est 14 ans de recherches en spiritualités hindouistes et bouddhistes, d’apprentissage de langues, d’expériences de vie, de réflexions sur l’humanité.

L’exposition

Cette exposition est un voyage dans lequel on embarque sans savoir où il va nous mener et qui va profondément nous questionner, nous nourrir, nous surprendre, guidés par les pas d’Alexandra… Car ce qui fait le voyage, réellement, ce n’est pas la fin, c’est le chemin !

Cette exposition peut s’installer autour des deux « pièces centrales », reconstituées pour l’exposition « Le jardin secret d’Alexandra David Neel », ou le long d’un mur, agrémenté de quelques grilles pour créer des espaces et différencier les étapes du voyage.

Le Cheminement

L’exposition est conçue comme un voyage, où l’on découvre, au gré du chemin, des personnages et des paysages remarquables, où chaque pas, est un apprentissage…

En 14 ans de voyage, Alexandra en a vu du pays !

Bien que présenté de manière chronologique, le voyage d’Alexandra n’est pas, à proprement parlé, « linéaire ».  L’exposition ne l’est donc pas vraiment non plus et propose des « enclaves » géographiques : car l’aventurière part, revient, fait une « escapade »… Et comme les distances ne lui ont jamais fait peur, cela peut représenter de sacrés détours !

L’Inde

Aout 1911, Alexandra David-Neel arrive sur l’île de Ceylan (Sri Lanka). De là, elle rejoint l’Inde qu’elle parcourt progressivement le long de la côte Est, guidée par son désir d’approfondir sa connaissance du Védenta (= l’accomplissement du « Veda », la connaissance, pour les hindouistes), sur lequel elle souhaite écrire un ouvrage de vulgarisation. 

Alexandra ne ménage pas ses efforts : rencontres, apprentissage du sanscrit, recueil de lettres d’introductions pour poursuivre son voyage… Elle cherche les pensions, les invitations, gère un budget serré… et surtout, ne cesse d’approfondir ses connaissances  !

Et puis un jour, elle apprend que le chef spirituel des tibétains, le XIIIème Dalaï Lama est en exil au Sikkim. Ne doutant de rien, elle se débrouille pour aller le rencontrer, lui qui n’a jamais reçu un occidental et encore moins une femme !

Le culot d’Alexandra mais surtout, son érudition, obtiendront gain de cause ! Cette rencontre va lui permettre d’écrire un nouvel article qu’elle enverra en France !
A chaque article, ce sont des fonds qui entrent et un peu d’argent encore pour poursuivre le voyage…

Le Sikkim

Le Sikkim est une révélation : elle y fera des rencontres déterminantes, apprendra le tibétain, participera à la réforme du bouddhisme souhaitée par le Maharadja du pays…

C’est de là qu’elle va se rapprocher du Tibet, jusqu’à franchir clandestinement la frontière pour séjourner quelques semaines dans le pays interdit ! Mais les lois rattrapent l’anarchiste et elle est expulsée !…

Est-ce à partir de là qu’Alexandra préparera sa riposte ? Rien ne montre encore qu’elle nourrit le projet de rejoindre Lhassa…

Le Népal

Alexandra restera encore quelques temps dans le Nord de l’Inde.
Auparavant, entre deux séjours au Sikkim, elle avait fait un pèlerinage au Népal sur les chemins de vie du Bouddha Sakyamuni, essentiel, comme toute expérience, pour comprendre ce qui a nourrit sa pensée et observer la ferveur de ses disciples…

Alors que son expulsion, puis la mort suspecte de son protecteur au Sikkim auraient pu amorcer son retour vers l’europe, Alexandra choisit la direction opposée : La première guerre mondiale fait rage en occident. Elle va donc mettre le cap à l’Est ! Elle a encore tant à apprendre !

L’Asie du sud-est, le Japon et la Corée

Fin 1916, après déjà cinq longues années d’itinérance, Alexandra David-Neel entame une nouvelle grande phase de son voyage. Elle commence par faire le tour, rapidement, de l’Asie du sud-est, où elle ne s’arrête pas vraiment. C’est le Japon qu’elle vise ! Elle en attend beaucoup mais sera finalement très déçue, si ce n’est une rencontre déterminante qu’elle y fera et qui lui apportera la première pièce stratégique de son plan pour traverser le Tibet…

Après le Japon, direction la Corée, où elle visitera notamment des sites particulièrement importants pour sa connaissance du bouddhisme. Des lieux qui depuis, se sont retrouvés du côté nord de la frontière qui a séparé ce pays en deux…

Chine et Tibet

Et puis c’est la Chine, la vaste Chine ! Elle commence son séjour comme elle l’a fait en Inde : en rencontrant des maîtres, des érudits, à Pékin. Mais le conflit Sino-Japonais menace : il faut fuir vers l’Ouest ! Elle se joint à la « caravane » d’un grand lama qui rejoint son monastère de Kumbum. Cette opportunité la séduit car ce centre est un haut lieu d’enseignement du bouddhisme.

Cette traversée de près de 2500 kms ne sera pas de tout repos : commencé en train, le voyage se poursuivra en charrette, chaise à porteur pour finir à pied dans des conditions de fuite, de maladie, de guerre…

Kumbum, est un havre de paix. Elle y séjournera longtemps et passera énormément de temps dans la bibliothèque, entre deux « exercices » pour se maintenir en forme : comprenez par là, des « randonnées » de plusieurs semaines ! Alexandra cherche t-elle déjà à éprouver son endurance ? Possible ! Les lettres à son mari commencent à faire mention de son projet de rejoindre le Tibet mais entre le moment où elle décidera vraiment de partir et le moment où son entreprise réussira, il y aura deux tentatives avortées !

La troisième tentative sera la bonne et Alexandra, secondée par Aphur Yongden, ce jeune garçon rencontré au Sikkim, dont elle est devenue le maître spirituel et dont elle sera, quelques années plus tard, la mère adoptive, traversera l’Himalaya en hiver, d’est en ouest, sur des sentiers non cartographiés, pour atteindre son but ultime : Lhassa ! 

Avant d’être un exploit physique, c’est le pied de nez politique qui intéresse l’exploratrice, et le symbole !  Mais heureusement que Alexandra a des alliés, qu’elle a récolté le respect de ceux qu’elle a rencontrés au cours de son très long voyage, car l’exploratrice a été reconnue, et non dénoncée ! Elle ne le savait pas. C’est elle qui, pour valider sa réussite s’est manifestée aux autorités, après avoir poursuivi tranquillement son chemin et quitté d’elle-même le Tibet par la frontière du Sikkim, où elle avait jadis été expulsée !

La boucle était bouclée. Après 14 ans de voyage, Alexandra pouvait rentrer pour partager sa collecte de connaissance !

L’esprit

Le voyage n’est pas un but : c ‘est un chemin

Comment Alexandra est-elle passée d’un pays à l’autre ? Qu’est-ce qui a motivé ses déplacements, qui a-t-elle rencontré ? Qu’a-t-elle appris ? C’est à ces questions que cette installation veut répondre en transportant le visiteur dans un voyage. 

Pour Alexandra, l’expérience était indissociable de la connaissance. Cette exposition reprend ses valeurs pour refaire vivre à chacun les moments clés de son voyage tout en laissant filtrer les émotions vécues et les connaissances acquises par l’exploratrice.

C’est au travers de cartes satellites géantes que les itinéraires d’Alexandra David-Neel suivent aussi son chemin de pensées : des cartes aux reliefs contrastés, aux neiges éternelles, à la connaissance jamais satisfaite…

L’auteure de l’exposition, Céline Moulys, est spécialiste du Ladakh, terre d’exil des tibétains, dans l’Himalaya indien, où elle s’est imprégnée de cette culture vivante tibétaine. Elle a aussi voyagé au Tibet et dans le nord de l’Inde d’où elle a ramené des photographies de certains sites encore alors enracinés dans le même temps que celui traversé par Alexandra David-Neel. 

Animations : Escape games, visites contées et conférences..

Une expo, plusieurs lectures !

Escape games

Un « serious escape game », c’est une enquête, un « jeu de rôle » qui motivera les plus jeunes (mais pas que !!!) à se lancer dans une aventure immersive pour tirer un enseignement.

L’escape game « 14 ans sur des semelles de vent » est un jeu scindé en deux parties…

Dans cette aventure, les joueurs incarnent Alexandra David-Neel elle-même, tout au long de ses 14 ans de voyage : ils se posent des questions, font des rencontres, en tirent d’autres questions et le besoin d’aller ailleurs ! Bien sûr, il y a les impondérables, comme dans tout voyage et la préparation d’un départ vers de nouveaux horizons…

Le « premier grand voyage » d’Alexandra David-Neel n’a pas initialement pour but d’atteindre Lhassa, la capitale du Tibet interdit, qui restera pourtant « l’exploit » que l’histoire retiendra. C’est une aventure qui se construit, avec une quête philosophique en toile de fond sur laquelle, peu à peu, l’idée d’atteindre la ville interdite va germer…

En partant sur les traces d’Alexandra, le joueur va refaire son cheminement de pensées, comprendre ses quêtes, découvrir des paysages, des cultures, se poser des questions aussi car, pour tout voyageur, ce n’est pas le but qui fait le voyage, mais le chemin !

Le premier jeu fera revivre le voyage d’Alexandra depuis son arrivée à Ceylan et jusqu’à son expulsion du Sikkim, après sa première intrusion au Tibet interdit.

Le deuxième jeu commence quand l’exploratrice, après cette déconvenue, décide de poursuivre son voyage, direction le Japon puis la Chine, pour finir épuisée mais en apothéose, à Lhassa !

Chacun de ces jeux emporte le visiteur dans une aventure d’1h environ. Il peut les vivre l’une à la suite de l’autre ou séparément, chaque étape étant riche d’aventures et de découvertes. 

Alexandra voulait partager et rendre accessible le savoir. Par ce jeu, qui implique le visiteur en lui faisant revivre son voyage, sa volonté est perpétuée.

La visite contée

Les expositions scénographiées se racontent d’elles-mêmes mais une visite contée, c’est toujours un petit plus pour accompagner le spectateur dans son voyage…

Parce que les histoires transportent toujours dans des aventures fabuleuses, la visite contée est une autre façon d’aborder l’exposition avec un récit de 50 min environ qui narre ce long voyage, dynamisé par les rencontres déterminantes, les réflexions et les décisions de l’exploratrice. Alexandra David-Neel ne manquait pas non plus d’humour ! Ses livres sont truffés de ces expériences et analyses personnelles dont on rit et qui sont égrainées au fil de ce récit.

Cette visite est aussi l’occasion de discussions pour mieux comprendre, à la lueur des dernières découvertes sur sa vie, la pensée de l’exploratrice et le contexte historique dans lequel elle a vécu.

L’exposition « 14 ans sur des semelles de vent » n’étant pas contenue dans un espace réduit, la capacité d’accueil à cette conférence dépend de l’espace alloué à l’exposition.

La visite engagera le débat évidemment.

La visite libre

C’est la visite qu’aurait préférée Alexandra ! Celle où ses pas ne sont pas guidés, elle qui, délibérément, prenait toujours le chemin le moins fléché et le plus long pour se donner plus de chances de se perdre !

Indépendante de toute directive, la visite libre va permettre au visiteur d’aborder le voyage d’Alexandra David-Neel à son rythme et selon l’implication que chacun souhaite y mettre. Le cheminement est linéaire car le voyage s’égraine chronologiquement, mais rien n’empêche de revenir en arrière pour mieux comprendre un détail qui peut prendre toute son importance par la suite.

Bien sûr certaines « portes » resteront fermées car réservées à l’escape game mais les informations distillées dans tout l’espace permettent sans problème de reconstituer le fil du voyage. 

Comme dans un voyage, chacun filera à son rythme, collectant ce qui l’intéresse, et en reviendra forcément transformé.

Infos pratiques
et conditions financières

Cette installation itinérante est modulable : n’hésitez pas à nous exposer votre projet via les formulaires ci-dessous pour trouver l’adaptation qui vous conviendra le mieux, selon votre espace, votre budget…

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